vendredi, septembre 25

DIALOGUE DE SOURD

Dans le contexte mondial actuel, balloté au grés des crises politiques, géopolitiques et récemment financières sans précédents, auto généré par le système, lui-même basé sur le dogme des puissances qui se sont édifiées sur l’asservissement des peuples pacifistes au court du siècle passé, il est aisé de constater et de prédire la fin inéluctable de cette machine à briser les hommes dans leur corps, leur dignité, leur intégrité afin d’en faire de parfaits esclaves modernes condamnés à vivre par et pour le système, et ce, au détriment et au mépris total de la condition humaine et de la sécurité des peuples.
Le fait est, qu’à default de servir l’être humain, le système d’échange et de circulation des richesses de la planète, ne se fait en fait qu’a sens unique. Cela bien sur dans le but inavoué d’accumuler des richesses, visant en cela la domination pure et simple d’une partie des peuples par les autres.
Seulement voilà ; à trop vouloir manger, c’est l’indigestion qui guette et nous n’avons aujourd’hui que l’embarra du choix quant aux exemples à prendre sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire…
Alors pourquoi se gêner ?

Aujourd’hui, « les puissants » de la planète se sont fait prendre doublement à leur propre jeu, si bien que non content de voir les dominés de jadis leur damer le pion sur tous les plans, ils ont aussi fort à faire pour empêcher « leur ciel » de leur tomber sur la tête : serait-ce là un signe ? Sans aucun doute.
Pour ma part, je pense qu’il est grand temps qu’un nouvel ordre, une nouvelle donne vienne enfin rétablir un équilibre sans lequel l’avenir, ma foi, me semble bien compromis, tant les conditions réunis à cet heure me semblent plutôt propice au chaos qu’à la paix déjà au combien mis à mal par une montagne d’égoïsme, d’ignorance et d’obscurantisme.
Je n’utilise pas ces adjectifs pour le plaisir d’user de ma maîtrise de la langue, mais bien dans le but d’user pleinement de leur force.
« Egoïsme » : Parce-que nul autre qualificatif pour des personnes dont la seule prétention est de se croire plus méritantes que d’autres quant au partage des ressources de la planète, et
Je ne parle pas de la façon ignoble avec laquelle on s’empare aujourd’hui, non seule-
ment des biens, mais aussi des libertés ainsi que des vies humaines simplement
parce-que l’on se croît les plus forts.
« Ignorance » : parce que comment qualifier autrement des comportements aussi
attristants que rétrogrades lorsque l’on voit la détresse semée au sein de leur
propre rangs par des soit disant responsables auxquels un peuple tout entier
a remis les rennes de sa destinée.

« Obscurantisme » : parce que là où se mélange intérêt personnel et intérêt publique, c’est
l’aveuglement qui prend le pas avec son cortège de souffrance et de
misère.

Dés lors, on ne verra pas en une personne qui se déplace à dos d’animal, un citoyen du monde qui utilise un moyen de transport écologique, mais on dira de lui qu’il fait parti de ces peuples sous développé qui n’ont pas encore accès à la technologie moderne.

Parlons-en de la technologie moderne et du modernisme en général, sans contrôle, laissé aux bons soins d’une meute de loup assoiffée, trop pressée de se remplir les poches, pardon, le ventre, qu’ils ne se rendent pas compte que c’est celle du voisin qu’ils laissent désespérément vide, que ce n’est pas leur atmosphère qu’ils rendent irrespirable, mais bien celle de tous, que lorsque le niveau des eaux monte, que les cataclysmes succèdent aux catastrophes, ceux dont la vie était déjà difficile en temps normal la voient alors se transformer en véritable enfer où la seule issue est la mort.
Voyez-vous le tableau ? Triste n’est-ce pas ?
Alors me direz-vous, ne sommes nous pas en droit aujourd’hui de poser quelques questions et d’exiger certaines réponses ? Sûr que oui, mais pas seulement.

L’avenir sombre que nous promet ce système décadent, à l’horizon des quelques prochaines décennies , ne nous laisse d’autre choix que la réaction, non pas pour jouer les donneurs de leçons ou les redresseurs de tort, mais tout simplement pour revenir à l’intérieur de nous même, nous poser les bonnes questions, à savoir peut-être ; allons nous enfin nous décider à honorer cet engagement de la protection de la vie, de la pérennité des espèces et de l’avenir de nos enfants, car en fait, c’est bien de cela qu’il s’agit . Et oui, il ne suffit pas d’être pauvre pour être honnête, et bien souvent, le doigt accusateur que l’on pointe devrait se tourner en direction de son propriétaire ; la pauvreté, la domination de l’autre de par sa richesse et j’en passe… ce ne sont là souvent que de piètres boucliers pour masquer notre lâcheté et le triste état de nos cœurs.
Qu’on le veuille ou pas, nous vivons dans un monde de causes et si ce qui nous touche n’aurait su nous manquer et si ce qui nous a manqué n’aurait su nous atteindre, encore faut-il en faire les causes.


Je pense qu’il est temps à présent, que les peuples d’Afrique et d’ailleurs laissent enfin partir au rebus ces grotesques fantômes du passé, qu’ils relèvent la tête, et qu’ils hument le parfum des temps qui changent, des temps qui frappent à la porte du futur et que nul ne pourrai ni ne saurai laisser fermée.

La « chance », tant est qu’on-y croit n’a rien à voir avec le destin des peuples, par contre le travail, la grandeur d’âme, la générosité de cœur et la foi, voilà là un cocktail détonnant de réussite et d’avenir heureux.

Nous devons, je pense, dés à présent travailler à l’affirmation de nos intentions. Et pour se faire il nous faut augmenter notre savoir, car le savoir corrige l’intention qui lui-même corrige l’acte car en définitif nous savons tous que nos actes ne valent que par nos intentions.

Ceci n’est donc qu’un appel lancé aux hommes et aux femmes de bonne volonté, dont les cœurs sont vivants et un cœur vivant ne meurt jamais.
A vous donc la question est posée : allons-nous laissé ces parodies de politique menées jusqu’alors à travers le monde continuer leurs œuvres de destruction et de décadence qui entrainent sur leur sciage la déchéance programmée de l’humanité entière, où bien allons finir par imposer la sagesse et le savoir faire ancestrale du continent qui a vu naître , qui a accueilli et protéger l’homme en des temps immémoriaux.
Une partie de l’humanité se comporte comme en enfant gâté, auquel il faut chaque jour d’avantage, et qui finalement se souci bien peu des efforts consentis par ses proches pour satisfaire ses caprices.

Quel serait alors le comportement le plus sage et le plus judicieux : le laisser faire avec les dangers que cela comporte, ou bien alors le résonner doucement mais surement ?
Les pleurs de l’homme noir ont fait long feu et la complainte du colonisé s’est perdue dans le brouhaha de la mondialisation, l’Afrique réclame son honneur, la clameur de sa population heureuse, la ferveur de sa foi et le rire de ses enfants. Cela, nul ne saurait les lui rendre si ce n’est de par la main des Africains eux-mêmes.
Que nous soyons du nord ou du sud, de l’est ou de l’ouest, la douleur, les sanglots et la peine ont forgé nos cœurs et nos âmes, ce qui les rend plus réceptifs, et à l’image des mères, des pères, des frères et sœurs du monde entier, le sentiment d’amour, de paix et de grandeur du genre humain peut et doit-nous aider a retracer le chemin de l’union et de la communauté, alors, retroussons nos manches et mettons nous sérieusement au travail car sans cela, et c’est bien connu, sans l’Afrique, les jours de l’humanité sont comptées.



LE 04 OCTOBRE 2008 OUBASSOU MOHAMED
Président délégué de
L’Alliance Démocratique des
Marocains du Monde